Dans cet épisode, Francine Christophe, survivante du camp de Bergen-Belsen de 91 ans, raconte la chance qu’elle a eue d’avoir été protégée par la Convention de Genève. Grâce au statut de prisonnier de guerre de son père, la petite fille a pu survivre aux conditions d’internement.
De camps en camps
Francine Christophe est une survivante du camp de Bergen-Belsen. Aujourd’hui âgée de 91 ans, elle raconte dans ce podcast l’ambiance d’avant-guerre, les circonstances de son arrestation, l’enfer du camp de Drancy, la vie au camp de Phitiviers, de Beaune la Rolande puis du quotidien au camp de Bergen-Belsen en Allemagne.
C’est là où elle rencontrera Léon Placek, un autre survivant interviewé pour cette série de podcast.
Sa survie, dit-elle, elle le doit à son statut spécial de fille de prisonnier de guerre.
La Convention de Genève
Protégée par la Convention de Genève, elle a donc bénéficié de conditions de voyage et de détention plus clémentes que celles imposées aux autres déportés. Mais surtout, elle a échappé au pire : la déportation vers le camp d’Auschwitz qui est un camp d’extermination.
En vertu de la Convention de Genève, les prisonniers de guerre et leurs proches ne pouvaient pas être déportés. Ils ont été tout de même internés dans le camp de Bergen-Belsen, mais leurs conditions de vie étaient moins dures que celles des camps d’extermination. Considérés comme monnaie à échanger contre des prisonniers de guerre allemands, ils bénéficiaient de conditions de vie plus clémentes que celles des autres déportés. Pour Francine Christophe, il ne fait aucun doute que c’est grâce à la Convention de Genève qu’elle a survécu.
« Ils seront punis un jour »
Dans ce podcast, Francine Christophe nous confie ses souvenirs de petite-fille, et nous livre de nombreuses anecdotes. Elle raconte par exemple qu’une détenue, écoeurée par ce qu’elle voyait, s’était révoltée à haute voix en critiquant en allemand ce que les nazis leur faisaient subir. A sa grande surprise, un vieux soldat allemand, qui avait entendu ses propos, lui a rétorqué : « Ils seront punis un jour ».
L’écriture pour témoigner de son vécu
A son retour des camps, Francine Christophe décide de coucher sur le papier ce qu’elle a vécu. Dans ces écrits, elle parle de ce statut privilégié dont elle a bénéficié. C’est la raison pour laquelle elle intitule son premier roman « Une petite fille privilégiée ». Cet ouvrage fera ensuite l’objet de la mise en scène d’une pièce de théâtre qu’elle cherche actuellement à représenter.
L’interview avec Francine Christophe
Pour écouter le témoignage de Francine Christophe, cliquez sur le lien suivant :
https://podcast.ausha.co/c-etait-ce-jour-la/episode-13-le-periple-de-francine-christophe
Au vu de la richesse de son témoignage, un autre épisode lui sera consacré. Elle nous y racontera son travail de transmission de cette mémoire aux jeunes générations.
Si vous voulez accéder à la liste de tous les épisodes de C’était ce jour-là, c’est par ici : https://www.myvoicereports.com/cetait-ce-jour-la/